© LAURENT MIGNAUX / TERRA

Sommaire du dossier :
- Appel à projets « Vélo et territoires »
- Report Modal
© LAURENT MIGNAUX / TERRA
Mis à jour le 20/05/2020
L'évolution des trafics de voyageurs et de marchandises est marquée par une prépondérance de la route sur les autres modes. Il est nécessaire de favoriser la modification de la répartition modale des trafics au profit de modes moins polluants.
© ADEME
Les modes actifs sont la façon la plus naturelle de se déplacer car ils utilisent nos propres ressources et notre énergie pour le faire. La marche à pied et le vélo permettent de se maintenir en bonne santé et préservent l’environnement. Ils sont plus rapides sur de courtes distances.
C’est le mode de transport universel. Il ne nécessite pas de place de parking. Il est gratuit, bon pour le moral, le cœur, les jambes, les artères…. La marche est performante là où une voiture ne l’est pas (temps de démarrage, de stationnement). Les centres-ville sont de plus en plus nombreux à comporter des zones piétonnières et des « zone de rencontre » où la vitesse des véhicules est limitée à 20 km/h et la priorité donnée aux piétons : ils peuvent y circuler aussi bien sur les trottoirs que sur la chaussée.
Rapide, pas cher, non-polluant et bon pour la santé, le vélo a beaucoup de qualités. Sur des distances inférieures à 6 km, il est très performant en ville et s’y développe de façon spectaculaire. Comme la marche à pied, il maintient en forme, et permet une moindre exposition à la pollution que dans un espace confiné comme l’habitacle de la voiture. Économique à l’achat, il l’est aussi à l’usage. Il ne prend pas beaucoup de place et demande des investissements publics ou collectifs modestes : pistes cyclables, locaux à vélo dans les immeubles, parkings à vélo.
Dans toutes les grandes villes, on trouve des stations de libre-service de vélos, souvent en liaison avec les réseaux de transports en commun ou les parkings. L’aménagement ou la création en site propre de voiries urbaines pour le vélo se généralise, ainsi que l’aménagement de zones dédiées au stationnement des vélos en ville et de parkings à vélo sécurisés près des gares.
Les stations Vélivert à St Etienne : Saint-Etienne Métropole dispose depuis 3 ans d'un service original de vélos en libre-service composé de 30 stations fixes, 4 stations mobiles et 360 vélos sur 6 communes de l'agglomération. Implantées sans travaux de génie civil lourds, ces stations sont parfaitement amovibles et déplaçables facilement pour des manifestations sportives ou culturelles. L'opération rencontre un vif succès : 105 000 déplacements par an, un transfert important, de kilomètres parcourus, de la voiture vers des modes plus écologiques (grâce au gardiennage), un impact environnemental très positif : près de 64 tonnes de CO2 économisées chaque année.
Service de location courte et longue durée de Vélo à Assistance Électrique par l'agglomération du Grand Poitiers : initié en 2010 avec 50 VAE l'opération a conquis les actifs (46 % d'usagers de l'automobile auparavant) pour un usage fortement maqué Domicile-Travail. En 3 ans le parc a grossi pour atteindre 420 VAE en 2013.
Ils existent en ville et en milieu rural des bus, cars, trams, métro, trains qui sont toujours moins chers qu’une voiture utilisée en solo. Les transports collectifs se modernisent et s’adaptent à nos besoins, mais certaines portions du territoire sont encore mal desservies. La voiture particulière reste alors le mode de transport le plus pratique, sinon le seul disponible.
Le transport à la demande est une offre de transport collectif, diversifiée selon les besoins du territoire et la clientèle visée. Il vise à satisfaire les besoins de déplacement dans des zones où la demande de transports en commun est généralement faible (zones peu ou pas desservies par les TC et/ou offre de service pendant les heures creuses ou en soirée). Elle complète l’offre de transports en commun classique. Cela se traduit par la mise en place de lignes virtuelles, matérialisées par des arrêts et horaires précis, mais ne fonctionnant que sur demande. Le ramassage est effectué grâce à des autocars classiques, des taxis ou des véhicules de 5 à 9 places de type minibus.
L’intérêt du transport à la demande est double :
Indispensable pour certains usages, la voiture reste cependant inutilisée et à l’arrêt en moyenne 95 % du temps. C’est pourquoi diverses offres sont proposées pour la partager avec d’autres personnes.
L’autopartage est une des offres qui permet d’avoir à disposition un véhicule disponible immédiatement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour une courte durée : de une heure à une journée, en règle générale. Ce service, est facile à utiliser aussi bien pour un particulier que pour une entreprise et son coût est minimum. Plus d’une vingtaine de villes françaises l’ont adopté.
Le covoiturage est l’utilisation commune d’un véhicule par un conducteur non professionnel et un ou plusieurs passagers dans le but d’effectuer tout ou partie d’un trajet commun. Le covoiturage dynamique – qui utilise les technologies de l’internet mobile et du GPS – est à l’étude en France par les différents opérateurs et n’existe pas encore dans sa version complète. Il existe plus de 200 services de covoiturage organisé (estimation basse).
Parmi les principaux, on distingue schématiquement :
Le premier organisateur du Covoiturage est l’entreprise (43 %, généralement dans le cadre de Plan de Déplacements Entreprise, suivi des collectivités (22 %), des établissements de santé (10 %), des zones d'activités (9 %)). On observe entre 50 et 600 inscrits selon les entreprises, soit entre 0,3 et 13 % des effectifs. Tous les types de trajets sont concernés : domicile-travail (distance moyenne de 40 km), longue distance (distance moyenne de 330 km), ou trajet occasionnel. Dans 54 % des cas, le covoiturage se pratique à deux.
Une évaluation faite en 2010 par ATEMA Conseil pour le compte de l’ADEME montre que les trois quarts des usages correspondent à un report modal de la voiture individuelle. L’autre quart correspond à un report depuis les transports collectifs. En termes d’impact, on estime à 1 à 1,2 tonne de CO2 évitée par covoitureur en moyenne par an.
Une enquête de la MAIF réalisé en décembre 2009, montre que 94 % des personnes pratiquant le covoiturage, le font pour des raisons financières (une voiture coûte en moyenne 6 000 € par an (60 fois plus que le vélo et 20 fois plus qu’un abonnement en transport en commun). Sur un trajet de 30 kms effectué chaque jour, le covoiturage permet d’économiser 1 760 € par an et par personne.
De nouvelles formes de covoiturage (plus flexibles, plus ergonomiques, plus faciles d’utilisation…) se développent. C’est le cas du covoiturage dynamique, qui utilise les technologies de l’internet mobile et de la géolocalisation, qui a fait l’objet de plusieurs expérimentations, notamment en Isère. Si le service n’est pas encore disponible dans sa version définitive, plusieurs opérateurs y travaillent et pourraient proposer une offre plus aboutie dans les prochains mois.
Les différents modes ou services peuvent être utilisés isolément ou dans le cadre d’un Plan de Déplacements Entreprise (PDE) ou d’une démarche objectif CO2…