Bâtiment

La ventilation dans les bâtiments

Mis à jour le 06/09/2021

Parce que nous passons 80 % de notre temps à l’intérieur, la ventilation dans les bâtiments des secteurs résidentiel et tertiaire répond avant tout à un besoin d’hygiène et de santé de ses occupants.

Le premier état national de la qualité de l’air intérieur dans les logements a été rendu public le 21 novembre 2006. Selon les polluants mesurés, 5 à 30 % des logements présentent des valeurs nettement plus élevées que les concentrations moyennes, donc potentiellement dangereuses pour la santé. Nous passons 80 % de notre temps à l’intérieur de locaux. Cet état des lieux a été établi à partir des investigations réalisées dans le cadre de la Campagne nationale logements, menée par l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) entre 2003 et 2005, avec la participation de l’ADEME.

Le site de l''Observatoire de la qualité de l'air intérieur (Oqai)

 

Contexte

Dans les bâtiments des secteurs résidentiel et tertiaire, la ventilation répond avant tout à un besoin d’hygiène et de santé des occupants et concerne à la fois :

  • l’apport d'air neuf pour la respiration ;
  • l’élimination des pollutions intérieures liées à la présence et aux activités humaines.

La conservation du bâti nécessite également une aération maîtrisée pour éviter en particulier l’humidité excessive dans des enveloppes de plus en plus étanches et à la perméabilité à l’air de plus en plus contrôlée.
La ventilation est aussi soumise à des contraintes, généralement réglementées – notamment par la RT2012 –, et les débits d’air neuf sont fixés, les consommations d’énergie liées à la ventilation sont limitées, ainsi que les niveaux sonores émis ou transmis par la ventilation.
En termes purement énergétiques, les déperditions liées à la ventilation représentent une part relative de plus en plus importante des besoins de chauffage des bâtiments (jusqu’à 40 % parfois). C’est aussi le moyen, dans les bâtiments climatisés, de limiter les consommations d’énergie en été ou en mi-saison.
Les besoins de ventilation sont très variés suivant le type de bâtiment et suivant le type de local dans un même bâtiment, d’où la nécessité d’un cahier des charges précis.
Si les réponses en termes de solution ou système de ventilation sont assez bien cernées dans le secteur résidentiel, dans le tertiaire, la variété des situations rencontrées ne rend pas simple la recherche d’une solution de ventilation adaptée et optimale. Les industriels travaillent vers plus de fiabilité des produits et vers plus d’efficacité. Les guides et outils de conception existent pour aider les bureaux d’études. Cependant, en admettant que la conception d’un système de ventilation est adaptée aux besoins, les phases de réalisation et de maintenance sont également cruciales et, malheureusement, pas toujours bien menées.

Peu de contrôles ou de vérifications sont aujourd’hui effectués sur les installations de ventilation, et le peu qui est réalisé révèle d’importants défauts, de débits d’air notamment. Le simple respect des cahiers des charges et des règles de l’art, accompagné d’une meilleure concertation entre les intervenants, permettrait de réaliser des installations efficaces. Sans compter le potentiel d’économies et d’amélioration de la qualité de l’air intérieur lors de réhabilitations de bâtiments existants.

RT 2012 - Les économies d'énergie dans le bâtiment : présentation

 

Orientations

Les orientations générales ci-dessous – non exhaustives – concourent principalement à la limitation des consommations énergétiques liées à la ventilation des bâtiments, et vont de pair avec la maîtrise de la qualité de l’air intérieur.
Les objectifs de confort acoustique et thermique ne sont pas développés, mais restent liés à la qualité globale des installations, et notamment aux phases de conception et de réalisation :

  • adaptation des débits d’air aux besoins ;
  • récupération de chaleur sur l’air extrait ;
  • limitation des consommations des ventilateurs ;
  • recherche de solutions de ventilation hybride ;
  • amélioration de l’étanchéité des réseaux aérauliques ;
  • réhabilitation de la ventilation en immeubles collectifs existants ;
  • vérification des installations à la réception et dans le temps ;
  • amélioration de la maintenance des réseaux aérauliques.