Recherche et innovation

AGROCAPI - Étude de filières de valorisation agronomique de produits issus de la séparation à la source des urines

statut du projet | En cours
Détails de la manifestation
Date de début : Janvier 1
Date de fin : Janvier 4
Année de l’appel à projets : 2021
Programme de la stratégie de Recherche : Déchets et matière, collecte, tri, recyclage et valorisation
Programme de la stratégie de Recherche : Production durable des matières agricoles et forestières
Programme de la stratégie de Recherche : Caractérisation, mobilisation et valorisation de la biomasse
Programme de la stratégie de Recherche : Gestion durable des sols, sites pollués et stockage du CO2
Organisme coordinateur : ADEPRINA - Leesu
Partenaires : ADEPRINA - UMR ECOSYS
Partenaires : INRA - INRA UMR SAS
Partenaires : ADEPRINA - UMR SAD-APT
Partenaires : CNRS - UMR 5557 LEM
Zone d’implantation
des porteurs du projet :
Auvergne-Rhône-Alpes / Rhone / LYON
Bretagne / Ille-Et-Vilaine / Rennes
Île-De-France / Essonne / Plateau de Saclay
Île-De-France / Paris / Paris 5e
Île-De-France / Seine-Et-Marne / Champs-sur-Marne
Île-De-France / Yvelines / Plaine de Versailles

La séparation à la source des urines est une innovation prometteuse pour la transition énergétique et environnementale ainsi que le développement d’un métabolisme urbain durable. Ce projet a pour objectif d’étudier le bilan environnemental de filières de valorisation agricole de produits issus de la séparation à la source des urines ainsi que les conséquences de leur mise en place. Ce projet doit permettre d’accompagner l’émergence des premières filières de valorisation des urines en France. 

Les engrais azotés utilisés en agriculture sont aujourd’hui très majoritairement d’origine synthétique et sont fabriqués à partir de combustibles fossiles occasionnant une grande consommation d’énergie. Le phosphore et le potassium sont eux des ressources fossiles provenant de mines et dont le pic de production risque d’être atteint d’ici quelques décennies.

Une fois apportés au champ, ces éléments sont absorbés par les cultures puis par les consommateurs de ces cultures. N’accumulant pas ces éléments dans notre corps, tout ce qui est absorbé est excrété à travers nos urines et nos fèces. Dans le modèle actuel de gestion des eaux usées (le « tout-à-l’égout »), la plupart des effluents des villes sont drainés et orientés vers les stations d’épuration où ils sont traités. La gestion de ces éléments pourtant essentiels en agriculture est aujourd’hui linéaire. Présents en quantités considérables dans les eaux usées, ils sont pourtant extrêmement peu recyclés (eg. 4 % pour l’azote en Ile-de-France) alors que les excrétions des Franciliens pourraient couvrir les besoins en engrais de l’Ile-de-France (Esculier et al. 2018).

Les urines présentent l’avantage de concentrer la majorité des nutriments excrétés dans un faible volume. De plus, elles sont normalement faiblement contaminées en éléments pathogènes et en métaux, mais la question des contaminants pharmaceutiques reste posée. De nombreux traitements peuvent être effectués sur les urines afin d’aboutir à différents produits (liquides, solides, concentrés…) et filières.

Ce projet a pour objectif d’étudier le bilan environnemental de filières de valorisation agricole de produits issus de la séparation à la source des urines ainsi que les conséquences de leur mise en place. L’objectif à terme est de proposer un paradigme alternatif au « tout-à-l’égout » dans la gestion des eaux usées. Ce projet doit permettre d’accompagner l’émergence des premières filières de valorisation des urines en France en apportant des références dans ce contexte et en abordant les différentes thématiques (intérêt agronomique, contaminants, etc) liées à leur mise en place. C’est pourquoi il se situe à l’interface entre différentes disciplines (agronomie, sciences de l’environnement, sociologie, etc) et associe des équipes de recherches pluridisciplinaires et complémentaires ainsi que des équipes à l’étranger et des partenaires non scientifiques.

Une quinzaine de produits seront caractérisés selon leur intérêt agronomique, leur composition en polluants (ETM, résidus pharmaceutiques, pathogènes, germes de résistance aux antibiotiques) et des essais agronomiques permettront de quantifier leurs intérêts agronomiques et d’évaluer les potentiels impacts environnementaux (émissions gazeuses, devenir des contaminants).

Les freins, leviers et synergies liés à la pratique seront étudiés auprès des acteurs des filières. Des scénarios d’insertion dans les pratiques culturales de différents produits issus des techniques alternatives d’assainissement seront élaborés puis évalués avec un bilan environnemental (ACV) et économique.

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