L’épandage direct des matières organiques
Mis à jour le 29/01/2019
L’épandage direct est couramment pratiqué dans l’agriculture, en particulier pour la fertilisation des champs. Cette pratique doit cependant être menée de manière sécurisée pour ne pas avoir d’effets nuisibles sur la santé et l’environnement.
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L’épandage : une pratique nécessairement encadrée
L’épandage direct est la principale voie de retour au sol des déchets organiques. Il concerne la majorité des effluents d’élevage et 60 % des boues de stations d’épuration des eaux. L’épandage concerne aussi tous les autres déchets organiques, notamment ceux issus de la méthanisation (les digestats) ou les composts, en particulier lorsque ces derniers ne respectent pas tous les critères de l’homologation ou des normes d’application obligatoires.
L’épandage n’est possible que s’il présente un intérêt agronomique et s’il ne constitue pas un danger pour l’homme, les végétaux, les animaux et l’environnement. Afin de garantir ces principes, des règles précises encadrent les plans d’épandage agricole.
Qu’est-ce que l’épandage ?
L’épandage est l’action de répandre dans les champs des matières présentant un intérêt agronomique. Le terme « épandage » est utilisé quelles que soient les matières épandues : engrais ou amendements minéraux, matières organiques brutes ou transformées.
Lorsque l’on considère le retour au sol des déchets organiques, on envisage l’épandage avant tout comme un apport de produits bruts, notamment non compostés. La filière "épandage" concerne donc avant tout l’épandage direct de déchets organiques non transformés. Elle est encadrée par de nombreux textes réglementaires dans les domaines de l’eau et des déchets.
Les déchets concernés sont d’origines urbaine (boues de stations d’épuration des eaux), agricole (fumiers, lisiers, effluents de fabrication de produits agroalimentaires) et industrielle (boues de papeterie).
Avantages, inconvénients et contraintes de l’épandage
Les avantages de l’épandage sont d’ordre pratique et économique :- pratique car sa mise en œuvre ne nécessite pas d'investissement autre que celui d’un épandeur, et parfois d’un équipement d'entreposage ;
- économique car il permet un retour direct des déchets organiques au sol, sans coût supplémentaire généré par une quelconque transformation préalable, sauf parfois le séchage pour diminuer la teneur en eau initiale du produit.
Les contraintes liées à l’épandage sont d’ordre réglementaire. Il ne peut avoir lieu en toute saison et en tout lieu, et un suivi agronomique doit encadrer l'opération.
Organisation de l’épandage
La conception et le dimensionnement des ouvrages d’entreposage doivent permettre d’en assurer l'efficacité au moindre coût. Il est important en effet que les impacts environnementaux (odeurs, gaz à effet de serre, lessivages) puissent être correctement maîtrisés pour rendre la filière pérenne et acceptable par les riverains et le monde agricole.La maîtrise de la filière épandage passe par la qualité du matériel utilisé au moment de l’apport au champ. Les modèles d’épandeurs sont nombreux et la technologie évolue sans cesse, pour apporter la bonne dose au bon endroit, dans le respect des sols et de l’environnement.