Économie circulaire

Le retour au sol des matières organiques

Mis à jour le 25/03/2019

Le retour au sol des matières organiques fait l’objet d’un intérêt particulier au plan européen et national, pour encourager son développement dans le respect de la réglementation. Des groupes de recherche existent pour améliorer les pratiques.

Retour au sol des matières organiques

Le retour au sol des matières organiques présente de nombreux avantages pour la gestion des sols et pour l’environnement. En évitant l’incinération et la mise en décharge, il contribue à recycler de nombreux effluents. En outre, il permet d’augmenter les teneurs en matières organiques des sols. Le recul de ces dernières, souvent constaté, a des effets importants sur la dégradation des sols, en laissant place à une érosion accrue et en affaiblissant leurs qualités agronomiques.
C’est pourquoi l’Union européenne et la France ont pris des directives et des engagements pour encourager, mais aussi encadrer la filière du retour au sol des matières organiques.

Deux conditions : la qualité et l’innocuité

Le retour au sol des matières organiques repose autant sur des critères d’efficacité que sur des critères d’innocuité. Sur ce dernier point, la destination principale du retour au sol étant l’agriculture, la qualité des matériaux épandus doit être irréprochable.
La matière organique présente un intérêt certain pour les sols et l’environnement. Mais il y a un certain nombre de précautions à prendre avant son épandage, notamment au niveau de la qualité sanitaire et des polluants présents. Il est également nécessaire d’optimiser la gestion des éléments fertilisants contenus dans cette matière.

Les méthodes d’évaluation

La qualité des matières organiques se détermine par des tests et analyses en laboratoire, mais pour déterminer les effets du retour au sol, des essais agronomiques sont nécessaires. Ils peuvent être de courte durée ou de longue durée suivant les données recherchées.
Des outils de caractérisation sont mis en place avec des travaux de recherche, des nouveaux indicateurs sont utilisés pour une meilleure connaissance des impacts de ce retour au sol : on étudie les impacts positifs (fertilité, propriété des sols), ou négatifs (impacts sanitaires et environnementaux sur les différents milieux).
L’encouragement de cette filière ne peut s’effectuer sans une bonne connaissance économique et un soutien de la recherche pour affiner les connaissances. Des programmes de recherche et de groupes d’acteurs travaillent sur ces thématiques afin de tirer la filière vers plus de qualité.