Économie circulaire

Transport et logistique des déchets

Mis à jour le 24/08/2016

Les solutions innovantes, comme les modes d’acheminement à impact environnemental réduit, permettent de gagner en performance dans un contexte où les filières REP et la montée en puissance du recyclage modifient l’organisation logistique.

 
Chaque année, le transport des 355 millions de tonnes de déchets produits a un impact sur l’environnement. Il représente 30 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) générées dans le domaine de la gestion des déchets (2,4 millions de tonnes équivalents CO2). 
Ces émissions sont produites majoritairement pendant la collecte des déchets.
Il existe à ce jour des solutions alternatives au diesel, avec des exemples d’utilisation de bennes à ordures ménagères (BOM) de nouvelle génération (électriques, hybrides).

Des solutions techniques et organisationnelles peuvent apporter aux transporteurs, aux collectivités et aux opérateurs un triple bénéfice : la préservation de l’efficacité de la chaîne de gestion des déchets et des performances de valorisation, le renforcement de la performance économique des entreprises du secteur et la réduction des impacts environnementaux.
 

Leviers d’action

Certaines pratiques engendrent des gains importants sur les plans économiques et environnementaux :
  • Adapter les modalités de collecte des déchets : cela concerne des changements organisationnels portant sur la fréquence et les jours de collecte ;
  • Développer le report modal : l’objectif est de reporter vers le rail ou la voie fluviale une partie des flux de déchets transportés par la route. Cela s’effectue depuis un site industriel, un centre de tri ou une station de regroupement, vers l’unité de valorisation des déchets. Toutes les filières générant des flux suffisamment massifiés sont susceptibles d’en bénéficier : papier, ferraille, plastique, déchets ménagers ; 
  • Optimiser les flux en sortie de déchèterie : l’objectif est de réduire le nombre de trajets effectués en camion pour l’enlèvement des déchets. Le recours à un compacteur fixe ou mobile augmente le chargement des véhicules et optimise ainsi les flux de déchets à transporter 
  • Former à l’écoconduite : il s’agit de mener les conducteurs à changer leur comportement. Cela représente un enjeu important car la collecte en porte à porte compte parmi les transports de déchets la plus émettrice de CO2. L’écoconduite peut s’accompagner de systèmes informatiques embarqués qui mesurent les progrès réalisés ;
  • Mutualiser le transport et maximiser le taux de remplissage des véhicules : l’objectif est de réduire les kilomètres parcourus et de mutualiser le transport au sein d’une même filière, en réalisant du cochargement. Par exemple, la gestion collective des déchets a été mise en place dans certaines zones d’activités ou sur le réseau de déchèteries de plusieurs collectivités. 
 
Des technologies de l’information et de la communication (TIC) amplifient l’effet de chaque levier d’action.

Elles permettent d’optimiser les tournées de collecte, de connaître le remplissage des contenants ou celui des camions.
D’autres outils informatiques proposent des solutions concrètes de transport intermodal, comme les logiciels d’aide à la décision qui montrent l’intérêt du rail/route pour un flux de déchets donné.

 
 
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