© O. PERRENOUD / ADEME

Sommaire du dossier :
- Le chauffage domestique au bois
© O. PERRENOUD / ADEME
Mis à jour le 25/08/2022
La France est le premier pays européen utilisateur de bois énergie, essentiellement grâce au chauffage domestique, qui représente une consommation annuelle de 7,3 millions de tonnes équivalent pétrole. Mais le parc doit poursuivre son renouvellement.
Première source d’énergie renouvelable utilisée en France, le bois doit fortement contribuer aux objectifs climatiques et énergétiques du pays avec, comme ambition, de porter à 9,5 millions le nombre de logements chauffés au bois d’ici à 2023 et à 10,2 à 11,3 millions en 2028, à consommation de bois constante. Le développement doit toutefois se faire en parallèle avec les directives européennes de qualité de l’air qui fixent des seuils de niveaux maximum pour certains polluants. En effet, la combustion de bois émet des polluants, particulièrement dans le cas d’appareils anciens, et peut, à certaines périodes et dans certaines zones, contribuer de façon significative à la pollution de l’air.
Le parc de chauffage domestique au bois a un taux de renouvellement lent. La marge de progression demeure importante puisque près de la moitié des utilisateurs ont un appareil ancien (plus de 20 ans) ou un foyer ouvert non performant qui émettent 80 % des particules fines du chauffage au bois individuel. L’accélération de ce renouvellement est une priorité des pouvoirs publics.
Grâce au label Flamme verte, des équipements plus performants sont aujourd’hui disponibles et des progrès très importants ont été faits sur les rendements et les émissions de polluants des appareils individuels.
Ce label, créé en 2000 avec le concours de l’ADEME et des fabricants d’appareils de chauffage au bois domestique (appareils indépendants et chaudières), a pour objectif de promouvoir la mise sur le marché d’appareils de chauffage domestique au bois performants. Il a établi des exigences en matière de rendement énergétique et d’émissions de polluants et continue de susciter l’amélioration progressive des performances des appareils. Il est actuellement géré par le Syndicat des Energies Renouvelables (SER).
Au-delà de l’installation d’un équipement plus performant, les pratiques de l’utilisateur, la qualité du combustible utilisé et de l’entretien de l’appareil peuvent influer sur les émissions du chauffage au bois. Enfin, le bon dimensionnement de l’installation par rapport au logement ainsi qu’une mise en œuvre dans le respect des règles de l'art sont essentiels au bon fonctionnement des appareils.
La sensibilisation des utilisateurs aux bonnes pratiques à adopter pour utiliser leur installation de chauffage au bois de façon optimale est d’autant plus importante que leur nombre est appelé à croître. Peu d’utilisateurs de chauffage au bois sont conscients du fait que ce type de chauffage peut être source de pollution de l’air. Les utilisateurs sont en général sensibles à la qualité du combustible utilisé et moins à la qualité de l’appareil. Les mesures de restriction imposées dans certaines zones sensibles en période de pic de pollution ne sont donc pas comprises. Professionnels de la filière et pouvoirs publics doivent poursuivre le travail de pédagogie engagé sur les bonnes pratiques liées au chauffage domestique au bois.