L’éolien
Mis à jour le 03/02/2022
La production électrique éolienne répond à divers objectifs : indépendance énergétique, développement des ressources nationales, sécurité des approvisionnements, qualité de l'air, et s'inscrit aussi dans la lutte contre le changement climatique.
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Faire de l’électricité avec le vent
Une éolienne est une machine permettant de convertir l'énergie cinétique du vent en énergie cinétique de rotation, exploitable pour pomper l'eau ou produire de l'électricité. Elle comprend : un moyen de conversion mécanique (les pales attachées au moyeu utilisent un principe d'aérodynamique similaire à celui des ailes d'avion), une conversion mécanique-électrique grâce à un alternateur (ou « génératrice ») et la mise en forme de l'électricité produite pour l'injecter sur le réseau grâce à des composants d'électronique de puissance.
La quasi-totalité de la production des éoliennes actuelles est injectée sur le réseau électrique. L’énergie éolienne offre un potentiel technique important et encore largement sous-exploité. L’objectif de développement de l’éolien terrestre inscrit dans la programmation pluriannuelle de l’énergie pour 2028 est situé entre 33,2 GW et 34,7 GW.
Les machines actuelles les plus fréquentes sont d’une puissance de 2 MW à 3 MW. Les éoliennes peuvent être implantées sur terre ou en mer.
L’éolien dans le paysage énergétique français
L’énergie éolienne participe à l’équilibre offre-demande du système électrique national et contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La filière est créatrice de valeur ajoutée, d’emplois locaux et d’innovations techniques et sociales : en 2021, elle mobilise plus de 900 sociétés et représente plus de 20 000 emplois ancrés dans les territoires.
Les entreprises françaises sont exportatrices de composants destinés aux fabricants étrangers (génératrices, couronnes d’orientation) ou à l’installation de parcs à l’étranger (câbles, etc.), pour un chiffre d’affaires de 0,9 à 1 milliard d’euros par an. Le bilan environnemental de l’éolien est largement positif. Son impact sur les espèces, sur le bruit et sur les paysages font l’objet d’études et d’une réglementation pour le limiter.
Actions de l’ADEME
Elles visent à lever les freins au déploiement de l’éolien, à travers trois volets :
- l’appropriation des projets : depuis quinze ans, l’ADEME a construit des formations techniques pour étudier en détail les bonnes pratiques adaptées au montage d'un parc éolien en France, dans le respect des dispositions règlementaires. Elle a monté des partenariats avec plusieurs associations de préservation de la nature (France Nature Environnement, Ligue de protection des oiseaux, Union internationale pour la conservation de la nature,…), travaille sur l’intégration paysagère des projets éoliens à travers un partenariat avec la Chaire Paysage et énergie et sur les enjeux de gouvernance et de concertation locale avec AMORCE et Énergie partagée ;
- le soutien aux avancées technologiques les plus proches du marché, par le financement de démonstrateurs, dans le cadre du programme des Investissements d’Avenir. L’ADEME vise ici des retombées industrielles et économiques ;
- la recherche et développement : les principales actions portent sur la prévision et la prédictibilité (outils, logiciels, méthodologies), la compatibilité des parcs éoliens et des radars utilisés pour la météorologie, la Défense ou l’aviation civile, et les impacts sur la biodiversité.