Expertises

Économie circulaire

L’économie circulaire vise à changer de paradigme par rapport à l’économie dite linéaire, en limitant le gaspillage des ressources et l’impact environnemental, et en augmentant l’efficacité à tous les stades de l’économie des produits.

Succédant à la révolution industrielle, le XXe siècle a vu se développer une société de consommation qui a augmenté de façon très importante son prélèvement sur les ressources naturelles en le multipliant par un facteur 10. Les travaux du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et d’autres organisations montrent que par la conjonction du développement démographique, de la croissance de la consommation dans les pays développés et de l’aspiration des pays émergents à un modèle de consommation similaire, le niveau de consommation des ressources naturelles sera inacceptable avant la moitié de ce siècle.
L'économie circulaire cible la gestion sobre et efficace des ressources. L'avenir va donc conduire à une mutation profonde des organisations (tant locales que modiales) et des modes de vie.
L'année 2017 a été riche avec le lancement par le Ministre de la Transition écologique et solidaire d'une feuille de route pour mettre en place les outils opérationnels pour passer d'un modèle économique linéaire à un modèle fondé sur le cycle de vie du produit appréhendé comme une ressource.
>> voir ci-dessous "Les composantes de l'Economie circulaire" : 3 domaines -  7 piliers

De l’économie linéaire à l’économie circulaire

Le modèle des pays développés consistant principalement à extraire, produire, consommer et jeter ne permet plus d’appréhender un futur raisonnable sur ce modèle. Il faut passer à un modèle axé sur une absence de gaspillage et une augmentation de l’intensité de l’utilisation des ressources tout en diminuant les impacts environnementaux. C’est ce que vise l’économie circulaire qui prend en compte trois champs :

  1. La production et l’offre de biens et de services ;
  2. La consommation au travers de la demande et du comportement du consommateur (économique ou citoyen) ;
  3. La gestion des déchets avec le recours prioritaire au recyclage qui permet de boucler la boucle.
Selon l’ADEME, l’économie circulaire peut se définir comme un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien être des individus (cf. fiche technique ci-dessous).
Le passage vers une économie plus circulaire implique des gains environnementaux mais également des réallocations sectorielles d’emploi entre les activités intensives en matières et celles qui contribuent à les économiser ("éco-activités"), c'est pourquoi il est intéressant de mesurer le contenu en emploi de ces activités pour apprécier l'ampleur de la transformation à l'oeuvre. La note d'analyse "L'économie circulaire, combien d'emplois ? (France Stratégie - Avril 2016) évalue le volume d’emploi aujourd’hui concerné à
800 000 emplois équivalents temps plein.
L'économie circulaire interpelle toutes les politiques territoriales et les Régions ont donc un rôle crucial à jouer en termes d'organisation et de portage de l'économie de ressources dans les politiques publiques et dans sa mise en oeuvre par tous les acteurs locaux.
 

Les composantes de l’économie circulaire

Les principaux domaines d’action de l’économie circulaire

 

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  • L’approvisionnement durable (extraction/exploitation et achats durables) concerne le mode d’exploitation/extraction des ressources visant une exploitation efficace des ressources en limitant les rebutsd’exploitation et l’impact sur l’environnement notamment dans l’exploitation des matières énergétiques et minérales (mines et carrières) ou dans l’exploitation agricole et forestière tant pour les matières/énergie renouvelables que non renouvelables ». Ce pilier recouvre les éléments relatifs aux achats privés et publics (des entreprises et des collectivités).
  • La consommation responsable doit conduire l’acheteur, qu’il soit acteur économique (privé ou public) ou citoyen consommateur, à effectuer son choix en prenant en compte les impacts environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit (biens ou service).
  • L'allongement de la durée d’usage par le consommateur conduit au recours à la réparation, à la vente ou don d’occasion, ou à l’achat d’occasion dans le cadre du réemploi ou de la réutilisation ;
  • Le recyclage vise à utiliser les matières premières issues de déchets.
Le document, "Economie circulaire - Les avancées de la loi de transition énergétique pour la croissance verte" - Déc 2016 du Ministère de l'Environnement, reprend les avancées à date de la LTECV.

Une infographie dynamique illustre les principaux domaines de l'économie circulaire ainsi que quelques-unes des actions de l'ADEME (Cliquez sur les points blancs pour accéder à plus d'informations sur les domaines d'actions de l'économie circulaire et quelques-unes des actions de l'ADEME).