Production durable

Lean et réduction des impacts environnementaux

Mis à jour le 15/04/2019

Le lean est une méthode d’amélioration continue de la compétitivité. Son objectif est de maximiser l’efficience et donc d’adapter au plus juste les moyens de l’entreprise aux besoins des clients.

Le lean management a été développé au Japon par Toyota et s’est diffusé dans les pays industriels, notamment aux États-Unis et en Europe. Elle vise à adapter au plus juste les moyens de l’entreprise (processus, pratiques et compétences) aux besoins des clients (qualité, quantité, délais).

Les grands axes du lean

Le lean est basé sur les principes suivants :

  • identifier, puis éliminer ou réduire dans les processus tout ce qui coûte de l’argent ou du temps sans apporter de valeur ajoutée pour le client tout en respectant les contraintes (sécurité, hygiène, réglementation…). Il s’agit d’une chasse aux gaspillages et aux variations systématiques et approfondies à leurs racines ;
  • privilégier les processus souples en flux tiré qui minimisent les stocks, les délais et les équipements lourds ;
  • travailler en équipe à la recherche continue d’améliorations opérationnelles en impliquant l’ensemble du personnel. Cela nécessite un management de proximité participatif et un investissement dans les compétences du personnel ;
  • standardiser les processus et les procédures à partir des meilleures solutions trouvées ;
  • améliorer l’environnement de travail : trier, ranger, standardiser, nettoyer, baliser, sécuriser ;
  • intégrer les principes du lean dans le management, les relations avec les fournisseurs et la stratégie.

Bien que leurs objectifs soient différents, il existe de nombreuses synergies entre le lean et les démarches en faveur de l’efficacité énergétique et de la réduction de l’impact environnemental.

Un moteur pour les démarches en faveur de l’efficacité énergétique et de réduction de l’impact environnemental

  • Les gaspillages chassés par le lean ont des impacts significatifs sur différents axes : gaspillage, surproduction, stocks ou mouvements non nécessaires, défauts, étapes de transformation sans valeur ajoutée et temps d’attente.
  • En améliorant l’environnement de travail, le lean favorise la détection des fuites et des pertes. Il permet de réduire les accidents générateurs de déchets. Il insiste sur la signalétique, ce qui peut être utilisé pour communiquer sur les consignes d’efficacité énergétique ou de réduction ou de tri des déchets.
  • Le lean utilise le travail en équipe pour identifier et éliminer les gaspillages. Il peut aussi être utilisé pour réduire les impacts environnementaux.
  • En remontant aux racines des gaspillages, le lean favorise les actions préventives par rapport aux actions curatives.
  • Le lean analyse les processus sur le critère de la valeur ajoutée. Cette analyse peut être combinée avec la méthode de comptabilité des coûts des flux matières (MFCA, PDF - 682 Ko ; ISO 14051) pour avoir une vision précise des pertes matière. Elle peut aussi intégrer les pertes énergétiques, les émissions atmosphériques et le flux des informations nécessaires au suivi environnemental.
  • Le lean repose sur un suivi précis d’indicateurs clés. On peut y inclure des indicateurs pertinents du point de vue de l’environnement.
  • Le lean nécessite une culture du changement, une implication et une formation du management et du personnel et une bonne communication interne transversale dont les démarches environnementales peuvent profiter.
  • Le développement du lean incite l’entreprise à collaborer avec ses fournisseurs et ses clients pour éliminer les gaspillages sur l’ensemble de la chaîne de valeur, notamment sur les étapes de logistique.

Renforcement de la démarche lean

Intégrer les responsables Hygiène sécurité environnement (HSE) et les critères environnementaux enrichit et renforce les démarches lean :

  • le responsable HSE connaît les principaux postes de coûts environnementaux et les principales sources de déchets dangereux, d’émissions, d’effluents, de pertes matière ou d’énergie. Il connaît aussi des alternatives techniques ;
  • le responsable HSE connaît les contraintes techniques et réglementaires liées à son domaine d’intervention ;
  • la prise en compte des impacts environnementaux et des coûts sur l’ensemble du cycle de vie du produit peut fournir à l’entreprise des opportunités d’augmenter la valeur du produit pour le client. Ce qui est un des objectifs du lean appliqué au processus de conception.

La collaboration des responsable lean et HSE est une opportunité pour renforcer la compétitivité de l’entreprise et sa performance environnementale.

Pour en savoir plus

La consultation du site (en anglais) de l’agence de l’environnement des États-Unis (EPA) vous donnera l'occasion de consulter une rubrique très complète sur le lean qui fait le lien avec les démarches environnementale.