Agir au travers de multiples actions de prévention
Mis à jour le 27/11/2019
Les collectivités agissent pour la réduction des déchets en mobilisant les ménages et les entreprises de leur territoire, mais aussi par la mise en place d’une tarification incitative pour les ménages et d’une redevance spéciale pour les entreprises.
L’importance du gaspillage alimentaire
Dans un rapport de mai 2011 (« Global Food Losses and Food Waste »), la Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO) estime qu’un tiers de la production alimentaire mondiale est perdue ou jetée, soit l’équivalent de 1,3 milliard de tonnes chaque année. Différentes études menées en France montrent que, dans les ordures ménagères et assimilées, on trouve l’équivalent de 20 kg/habitant/an de déchets alimentaires :
- dont 7 kg encore emballés ;
- et que, au niveau de la restauration collective en régie, un repas génère en moyenne 150 g de biodéchets.
Cycle type de la production alimentaire
La loi de transition énergétique pour la croissance verte souligne le rôle exemplaire que doivent avoir les administrations publiques.
Le guide "Réduire le gaspillage alimentaire en restauration collective" constitue un outil concret pour répondre à cette obligation.
Infographie "Le gaspillage alimentaire en France"
Infographie "Mieux manger, moins gaspiller, moins polluer"
Plaquette grand public sur les gestes de prévention du gaspillage alimentaire domestique
Plus d'informations sur le Gaspillage alimentaire
Sur Ademe.fr - Expertise déchets "Réduire le gaspillage alimentaire"Sur le site OPTIGEDE, une boîte à outils (fiches actions, outils et exemples) permet d’aider des porteurs de projet à organiser des actions visant à limiter le gaspillage alimentaire au niveau de la consommation finale des ménages, dans et hors foyer.
Exemples d’actions réussies pour limiter ce gaspillage
La cuisine centrale du centre hospitalier d’Embrun a mis en place une politique visant à limiter le gaspillage alimentaire, lui permettant de réduire par 4 la quantité de nourriture cuisinée non servie et donc jetée.
Plus d'informations sur l'action menée à la cuisine centrale du centre hospitalier d'Embrun.
Les collèges des Bouches-du-Rhône ont mené une action de sensibilisation avec l’association « De mon assiette à notre planète ». Ils sont passés en moyenne de 230 g à 160 g d’aliments non consommés par repas lors de cette sensibilisation.
Plus d'informations sur l'action menée aux collèges des Bouches-du-Rhône.
Voir également l'action menée dans les collèges du Puy-de-Dôme ou
l'opération zéro gaspi en région Centre à orléans (stand qui reproduit le décor d’une cuisine domestique, sur lequel des animateurs donnent des conseils et distribuent des documents pratiques).
Encourager la gestion de proximité des biodéchets
Le compostage, le paillage, l’alimentation animale, la limitation de la production de déchets peuvent être mis en place dans le cadre domestique ou partagé avec le compostage de quartier, en pied d’immeuble, ou en établissement.
Plus d'informations sur la gestion de proximité des biodéchets.Dispositif de formation à la prévention et à gestion de proximité des biodéchets
La réussite des opérations de prévention et de gestion de proximité des biodéchets passe par un accompagnement efficace des ménages et autres producteurs de biodéchets.
Pour cela, il est nécessaire de développer les compétences des acteurs qui assurent cet accompagnement ainsi que la promotion de la prévention et de la gestion de proximité des biodéchets sur les territoires : les chargés de mission déchets des collectivités, les maîtres-composteurs, les guides-composteurs et les référents de sites.
L'ADEME a mis en place un dispositif de formation à destination de ces acteurs et plus de 30 organismes partenaires diffusent des parcours de formation conformes aux critères de qualité établis par elle et les professionnels du secteur.
>> Plus d'information sur le dispositif.
Promouvoir l’opération Stop pub
Les pouvoirs publics ont lancé, en 2004, le dispositif Stop pub consistant à mettre à disposition du public un autocollant manifestant le refus de recevoir les imprimés non adressés. Ce dispositif, a été une des actions les plus souvent mises en place par les collectivités. Au-delà de son effet potentiel sur la diminution des flux de déchets, une opération Stop Pub peut et doit amener les citoyens à s’interroger sur leurs comportements en matière de consommation responsable (réduction des quantités de déchets et des impacts sur l’environnement).
Les particuliers, associations ou collectivités peuvent se procurer l'autocollant en l’imprimant depuis le site du ministère de la Transition écologique et solidaire.
Les retours d’expériences montrent que des opérations ambitieuses permettent de doubler ou tripler le nombre de foyers refusant les INA, réduisant d’autant la quantité de déchets générés.
>> Avoir plus d'informations et mettre en œuvre une opération stop pub : Boite à outils Stop Pub sur Optigede.
Favoriser le réemploi et la réparation
Le réemploi et la réparation contribuent au prolongement de la durée de vie des produits. Les structures de l’économie sociale et solidaire (Emmaüs, Envie, ressourceries) et les structures de l’occasion (sites Internet, vide-greniers, dépôts-ventes…) sont les acteurs principaux du réemploi.
Plus d'informations sur le réemploi et la réparation.
Inciter à l’utilisation de couches lavables
Des initiatives se multiplient en France autour des couches lavables, alternative pauvre en déchets par rapport aux couches jetables. Dans ce contexte, l’ADEME a souhaité mettre à disposition des acteurs une boîte à outils couches lavables, disponible sur OPTIGEDE.
Les couches lavables et jetables ont toutes les deux des impacts environnementaux. Consultez la page web "Couches lavables ou couches jetables ?"
Voir aussi le guide d'utilisation des couches lavables "La couche lavable, l'essayer c'est l'adopter".
Mobiliser les entreprises
Au niveau national, 22 % des ordures ménagères résiduelles collectées proviennent des activités économiques. Les actions en direction des entreprises doivent contribuer à réduire la quantité de déchets ménagers et assimilés par habitant.
Pratiquer une tarification incitative
Une tarification à l’usager :
- en rapport avec la quantité de déchets produite ;
- est plus représentative du service rendu. Elle apparaît comme un moyen efficace de diminuer le poids de la poubelle, d’optimiser le service d’élimination des déchets et d’en maîtriser les coûts.