© GERARD CROSSAY / TERRA

Sommaire du dossier :
- Le saviez-vous ?
- Des conseils pour agir
- Outils et liens
© GERARD CROSSAY / TERRA
Mis à jour le 09/11/2020
Le chauffage de bureaux est un chauffage de confort pour les occupants en activité sédentaire.
Le chauffage représente plus de 50 % des dépenses en énergie des bureaux, notamment dans les bâtiments anciens. En effet, la réglementation était moins exigeante en matière d’isolation il y a dix ou vingt ans, et inexistante il y a trente ans. Vous pouvez ainsi réduire votre facture de chauffage sans nuire au confort des occupants par différentes actions.
La température recommandée pour les activités de bureau se situe entre 19 et 21 ℃ (elle peut être inférieure dans les sanitaires), et entre 10 et 12 ℃ pour les réserves et les archives. Diminuer de 1 ℃ la température de consigne de votre installation permet de réduire la consommation annuelle en chauffage de 5 à 10 %.
L’eau chaude sanitaire (ECS) ne nécessite, elle, pas plus de 55 ℃. Dans le cadre d’un chauffage à eau, les pertes par les tuyauteries mal ou non isolées peuvent atteindre de 30 à 40 % de la consommation d’énergie des équipements de chauffage. Un mètre de conduite d’eau non isolée à 70 ℃, de 25 mm de diamètre, dissipe environ 60 W.
Les chaudières les plus performantes sont les chaudières à condensation, avec un rendement pouvant atteindre de 102 à 108 % sur pouvoir calorifique inférieur (PCI). Elles permettent une économie d’énergie de 25 à 30 % par rapport à une chaudière de vingt-cinq ans.
Si les chaudières existantes ne sont pas à condensation, il est possible d’ajouter un récupérateur de chaleur à condensation afin de récupérer l’énergie des fumées. Ces systèmes permettent une économie d’énergie de l’ordre de 15 %.
Les chauffages à air de type centrale de traitement d’air (CTA) ou pompes à chaleur (PAC), utilisant des réseaux aérauliques, sont aussi des moyens performants de production de chaleur. Cependant, comme pour les réseaux d’eau, le réseau aéraulique doit être isolé et son étanchéité vérifiée, car les fuites ont un impact important sur la consommation énergétique.
La directive 92/42/CEE fixe des exigences de rendement pour des chaudières à eau chaude pour les puissances comprises entre 4 et 400 kW.
Pour des chaudières dont la puissance est comprise entre 400 kW et 50 MW, le contrôle de la réglementation est assuré par les Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL).
Entre 400 kW et 1 MW, il s’agit d’autocontrôle par l’exploitant, alors qu’au-delà de 1 MW, l’exploitant doit faire contrôler son rendement tous les trois ans par un organisme agréé.
Les exigences de rendement minimal changent selon la date d’installation de la chaudière.
Par exemple, une chaudière gaz de 400 kW installée avant le 13 mars 2000 doit avoir un rendement minimal de 86 %. Celui-ci est de 90 % si l’installation a eu lieu après.
Ainsi, la DREAL doit informer les exploitants sur les organismes habilités à effectuer les contrôles et doit visiter les installations pour vérifier que les exploitants respectent les législations.
La première étape consiste à caractériser son bâtiment (isolation, type de vitrage, équipements de chauffage), les différents usages des locaux (bureaux, open space, salles de réunion…) et les modes de régulation existants.
Un audit énergétique vous permettra de hiérarchiser, préciser et chiffrer avec fiabilité les résultats attendus des solutions techniques les plus adaptées.
Malgré les coûts élevés d’investissement, il est important de considérer le coût du système sur l’ensemble de sa durée de vie, qui intègre l’exploitation, l’entretien, la maintenance et la consommation d’énergie. Dans cette optique, la plupart des actions sur l’efficacité énergétique se révèlent très intéressantes.
Il existe différents types d’équipements performants pour produire de la chaleur : chaudière à condensation, micro-cogénération, pompe à chaleur (air/eau, eau/eau, géothermique, à gaz…), bois énergie, solaire thermique, raccordement à un réseau de chaleur…
Pour plus d'informations, retrouvez toutes les fiches d’amélioration énergétique des bâtiments existants sur le site de la Fédération française du bâtiment.