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Mis à jour le 05/11/2021

En France, l’éclairage est un poste consommateur, notamment dans les bureaux, avec 6 TWh par an. Des économies importantes sont donc à attendre pour une rénovation performante de ce poste.

Quelques chiffres

En France, l’éclairage consomme 49 TWh par an, soit plus de 10 % de la consommation nationale totale d’électricité. La consommation annuelle de l’éclairage des bureaux est de 6 TWh par an.

Des économies importantes sont à attendre pour une rénovation performante de l’éclairage. Dans les bureaux, un mètre carré rénové avec des luminaires fluorescents électroniques et une gestion automatique selon la présence et la lumière du jour économise en moyenne chaque année 50 kWh, soit 7,5 € par m2/an, économie de maintenance comprise. Ainsi, l’amortissement d’une rénovation performante de l’éclairage est inférieur à trois ans.

L’efficacité lumineuse de la lampe est définie par le ratio lm/W caractérisant le flux de lumière émis par la lampe ramenée à sa consommation électrique. Ce ratio est compris entre 65 et 104 pour les tubes fluorescents, et entre 40 et 100 pour les lampes et modules LED commercialisés. La durée de vie des LED est aussi plus importante : elle est de 20 000 à 40 000 heures, contre 12 000 à 22 000 heures pour les tubes fluorescents.

Que dit la règlementation ?

La norme NF EN 12464-1 (juillet 2011) précise les niveaux d’éclairage moyen à maintenir selon 260 types de tâches de travail, quel que soit l’âge de l’installation. Par exemple, l’éclairage d’un couloir est de 100 lux, celui d’une salle de réunion de 500.

L’arrêté du 1er août 2006, relatif à l’accessibilité des handicapés dans les établissements recevant du public, exige qu’un éclairage de 100 lux soit maintenu dans les circulations horizontales, de 150 lux dans les escaliers, de 50 lux dans les parkings. Ces valeurs correspondent à des niveaux moyens d’éclairage.

Pour les bâtiments neufs, la règlementation thermique 2012 préconise l’installation de détecteurs de mouvement, de lumière du jour et d’apports solaires naturels. Par exemple, l’article 39 de l’arrêté du 26 octobre 2010 impose l’installation d’un système d’extinction ou d’abaissement de l’éclairage dans toutes les circulations et parties communes. De plus, lorsque le système a accès à l’éclairage naturel, il doit intégrer un dispositif permettant l’extinction automatique lorsque l’éclairage naturel est suffisant.
L’article 41 impose que les lampes situées à moins de 5 m d’une baie vitrée et dont la puissance est supérieure à 200 W doivent être pilotées séparément des autres points d’éclairage.

Pour les bâtiments existants, les exigences sur la performance sont définies par les arrêtés du 3 mai 2007 et du 13 juin 2008. Lorsque la rénovation concerne une surface de plus de 100 m2, la nouvelle installation doit être équipée de luminaires ayant un rendement de plus de 55 % avec ballasts électroniques et des lampes d’efficacité lumineuse supérieure à 65 lm/W, ou avoir une puissance installée inférieure à 2,8 W/m2 par tranche d’éclairage moyen de 100 lux sur la zone de travail.

Lorsque l’éclairage naturel est suffisant, des horloges ou des systèmes de détection de présence doivent être installés afin d’éviter une mise en route automatique des lampes.

Si la surface rénovée est supérieure à 1000 m2, et que le bâtiment a été bâti après 1948 ou que le montant des travaux est supérieur à 25 % de la valeur du bâtiment, les exigences sont les mêmes que celles des bâtiments neufs.

Règlements spécifiques

Deux règlements européens sont relatifs à l’écoconception des lampes dans le secteur tertiaire :

  • le règlement 245/2009 (PDF - 225 Ko) concernant les ballasts, les lampes fluorescentes et les lampes à décharge à haute intensité ;
  • le règlement 1194/2012 (PDF - 893 Ko) concernant les lampes dirigées, les LED et les équipements correspondants.

Ces règlements contiennent des exigences minimales sur la performance des équipements mis sur le marché.

L’arrêté du 25 janvier 2013 s’applique aux bâtiments non résidentiels et impose l’arrêt des équipements d’éclairage :

  • une heure après la fin de l’occupation pour les éclairages intérieurs de locaux à usage professionnel ;
  • au plus tard à 1 heure du matin pour les illuminations des façades des bâtiments. Ils ne peuvent être rallumés avant le coucher du soleil.

Éléments importants pour la réussite du projet

La réussite de la rénovation du poste éclairage doit intégrer plusieurs composantes :

  • la sensibilisation des utilisateurs sur les enjeux énergétiques du poste éclairage et des bonnes pratiques associées ;
  • le choix des sources de lumière. Celui-ci doit être déterminé en tenant compte du flux lumineux de la lampe (en lm), de sa puissance électrique (en W), de son efficacité lumineuse (en lm/W), de sa durée de vie, de sa température de couleur et de l’indice de rendu des couleurs (IRC) caractérisant la capacité de la lampe à restituer les couleurs naturelles. Les zones communes et les zones de travail n’auront pas les mêmes besoins ;
  • le choix des auxiliaires et automatismes pour une gestion efficace de l’éclairage, permettant d’adapter la consommation de l’éclairage au besoin réel. Cela pourra être, par exemple, une détection de mouvement, une détection de lumière du jour ou une gestion centralisée ;
  • la règlementation en vigueur et les normes d’éclairage et d’installation ;
  • une approche en coût global considérant le coût sur l’ensemble de la durée de vie de l’équipement choisi.

Un exemple de calcul en coût global d’une installation d’éclairage est présenté dans le guide de l’ADEME intitulé « Éclairage des parties communes des bâtiments tertiaires et résidentiels (PDF - 1,15 Mo) ». Ainsi, lors de la rénovation d’un système, l’investissement initial sera élevé, mais les coûts de maintenance et les coûts en énergie seront réduits, grâce à la performance des équipements. Le coût global du système rénové sera alors très inférieur au coût global du système initial.