Pourquoi maîtriser sa consommation d’eau chaude sanitaire ?
Mis à jour le 05/11/2021
L’Eau chaude sanitaire (ECS) est un poste énergétique à ne surtout pas négliger dans vos commerces.
Ce que vous ignorez peut-être sur l’ECS dans les commerces
La
consommation d’ECS s’élève en moyenne à 6 % de la facture énergétique d’un commerce. Mais il faut noter que certaines activités ont des besoins plus importants : les
salons de coiffure et les
instituts de beauté, par exemple.
La consommation d’ECS d’un commerce peut être assimilée à une consommation résidentielle : sanitaires publics et/ou privés, nettoyage des ustensiles, soins capillaires… Ceci étant, pour maîtriser sa dépense énergétique, il est possible de mettre en place des
bonnes pratiques de gestion de l’eau, ainsi que des
équipements hydro-économes peu onéreux et sources d’économies d’énergie intéressantes. C’est le cas, par exemple, de l’installation d’un mousseur, qui permet de générer des
économies de 30 à 60 %, pour un coût d’environ 15 € par robinet.
L’optimisation de l’ECS est aussi à réaliser au niveau du système de production de l’eau. L’eau chaude sanitaire doit en effet être produite à une
température supérieure à 50 ℃ afin d’éliminer tout risque de développement bactérien, tout en respectant la distribution d’une
eau inférieure à 55 ℃ pour éviter tout risque de brûlure.
Et une bonne adéquation production/réseau de distribution génère des économies d’énergie importantes. L’entretien d’une chaudière peut ainsi engendrer entre 8 et 12 % d’économies. Cette action a en plus un double effet positif :
réduction de la consommation et renforcement de la sécurité.
Il faut enfin être conscient que l’eau, tout comme les énergies fossiles, est une ressource limitée : des actions d’économie d’eau, couplées à une
production d’ECS par énergies renouvelables, sont à envisager pour un développement durable du commerce.
Eau chaude sanitaire, que dit la réglementation ?
L’
arrêté du 30 novembre 2005, relatif aux
installations de chauffage et d’alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments d’habitation, des locaux de travail ou des locaux recevant du public, fixe la plage de température de production et de distribution de l’eau afin d’éviter la légionellose, mais aussi les brûlures.
Le
décret n° 2001-1220 du 20 décembre 2001, relatif aux
eaux destinées à la consommation humaine, met en lumière les contraintes que doit respecter un réseau de distribution afin de délivrer de l’eau non contaminée.
L’ECS est aussi l’un des cinq usages réglementés par
la réglementation thermique RT 2012, qui oblige, à ce titre, à
produire l’ECS de manière efficace et en faisant appel aux énergies renouvelables.
Sachez enfin que
l’étiquette énergie des appareils électroménagers (lave-vaisselle, par exemple) permet de choisir un appareil économe. Il existe également un label pour les appareils hydro-économes : le
label ecoCEE. Ce logo permet d’identifier les appareils économes en eau et en énergie. Ceux-ci sont d’ailleurs éligibles au mécanisme
Certificats d’économies d’énergie (CEE).
Réussir l’optimisation de son ECS
De bonnes pratiques suffisent à assurer la maîtrise énergétique de son poste ECS :
- l’utilisation rationnelle de l’eau chaude en se lavant, par exemple, les mains à l’eau froide ;
- l’installation de systèmes hydro-économes, peu chers et efficaces dans le cadre d’une réduction de la consommation.
Ces petites actions sont nécessaires pour diminuer significativement les coûts dans un premier temps. Cependant,
il faut aussi que le système de production et de distribution soit efficace. L’utilisation de systèmes hydro-économes est en effet vain si l’appareil de production est défaillant ou si le réseau de distribution présente des fuites.
Il est donc possible de :
- modifier le générateur d’eau chaude sanitaire pour utiliser un système thermodynamique ou un générateur solaire ;
- calorifuger le réseau d’ECS et vérifier l’état de la tuyauterie.
Le remplacement ou l’optimisation du système est plus onéreux, mais présente l’avantage d’une sécurité optimale.