© Arnaud BOUISSOU - TERRA

Sommaire du dossier :
- Tout savoir sur l’éclairage des surfaces de vente
- Optimiser l’éclairage de mon commerce
- Les outils pour bien éclairer ma boutique
© Arnaud BOUISSOU - TERRA
Mis à jour le 16/09/2020
L’éclairage représente 25 % de la facture énergétique moyenne d’un commerce. Il s’agit d’un poste primordial pour l’attractivité du magasin.
L’éclairage constitue une part importante de la facture énergétique des commerces : jusqu’à 60 % dans certains domaines d’activité (l’habillement, l’alimentation, la pharmacie…). L’amélioration des conditions d’éclairage est source de confort pour les clients et le personnel. Cela permet aussi de mettre en valeur les produits, tout en améliorant l’attractivité du commerce.
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Quatre aspects sont à prendre en compte dans l’optimisation de l’éclairage des surfaces de vente :
Dans les commerces, l’éclairage est utilisé sur trois postes différents :
Sur chacun de ces postes, il existe différents types de sources lumineuses installées dans les commerces :
IRC | Efficacité lumineuse (lm/W) | Durée de vie (h) | Température de couleur (K) | Application | |
---|---|---|---|---|---|
Lampes halogènes |
100 |
15 - 25 |
< 5 000 |
3 000 - 3 200 |
Vitrine |
Lampes aux iodures métalliques |
> 90 |
Jusqu’à 100 |
< 15 000 |
3 000 - 4 200 |
Vitrine |
Lampes fluorescentes
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Jusqu’à 104 |
< 24 000 |
2 700 - 6 500 |
Général |
Lampes à LED |
> 80 |
Jusqu’à 120 |
< 50 000 |
2 300 - 7 000 |
Général |
Lampes OLED |
> 90 |
15 |
NC |
NC |
Décoration |
Néons |
75 - 90 |
65 |
< 60 000 en intérieur |
2 300 - 10 500 |
Enseigne |
Selon l’arrêté du 22 mars 2017 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants, les exigences sont notamment :
Sachez aussi que la commande de l’éclairage est réglementée en fonction de l’occupation des locaux et qu’en cas de luminosité naturelle suffisante, l’éclairage doit être éteint.
Selon l’arrêté du 28 décembre 2012 relatif aux normes RT 2012 des bâtiments neufs, et depuis le 1er janvier 2013, les exigences thermiques sont étendues notamment aux commerces.
La réglementation thermique impose ainsi la maîtrise des consommations énergétiques (faibles déperditions, faible consommation d’énergie…).
L’allumage et l’extinction de l’éclairage sont par ailleurs réglementés (détecteurs de présence, horloge). Et dans le cas d’une luminosité naturelle correcte, l’éclairage doit être commandé (via une horloge ou un dispositif de présence).
Enfin, dans les zones dont les points d’éclairage sont situés à moins de cinq mètres d’une baie, le dispositif doit être commandé séparément des autres points d’éclairage si la puissance totale installée dans chacune de ces positions est supérieure à 200 W.
Selon l’arrêté du 25 janvier 2013 relatif à l’éclairage nocturne des commerces :
L’extinction des éclairages est également réglementée. Les éclairages des vitrines de magasins de commerce ou d’exposition doivent en effet être éteints au plus tard à 1 heure, ou une heure après la fin de l’occupation de ces locaux si celle-ci intervient plus tardivement.
Le décret n° 2012-118 du 30 janvier 2012 relatif aux enseignes lumineuses impose des horaires d’arrêt de l’éclairage. Celles-ci doivent en effet être éteintes entre 1 heure et 6 heures, lorsque l’activité signalée a cessé, ou une heure après la cessation d’activité.
Elles peuvent être allumées une heure avant la reprise de cette activité, y compris entre minuit et 7 heures.
Selon le code du travail, et sa section relative à l’éclairage, l’éclairage doit être contrôlé afin d’éviter la fatigue visuelle et permettre de déceler les risques perceptibles pour la vue.
Selon l’arrêté du 1er août 2006 relatif à l’accessibilité des handicapés dans les établissements recevant du public, le dispositif d’éclairage doit être de qualité de telle sorte qu’aucune gêne visuelle ne soit ressentie. C’est pourquoi le dispositif doit permettre des valeurs d’éclairement d’au moins :
Il existe également trois règlements européens relatifs à l’écoconception des lampes dans le secteur tertiaire :
Enfin, plusieurs normes abordent le sujet de l’éclairage dans les commerces.
La norme NF EN 12464-1 réglemente ainsi les niveaux d’éclairage moyens à maintenir en fonction des activités du commerce. Par exemple, 300 lm et UGR de 22 pour une zone de vente, ou 500 lm et UGR de 19 pour les caisses et zones d’emballage.
De son côté, la norme NF EN 15193-1 réglemente la quantité d’énergie maximale utilisable pour l’éclairage du commerce.
Les normes NF C15-150-1 et NF C15-150-2 visent, elles, les enseignes lumineuses.
Un projet d’optimisation du poste éclairage doit intégrer quelques éléments importants :
La rénovation de votre éclairage sera ainsi facilitée en suivant ces trois phases :
diagnostic général de l’éclairage réalisé par un bureau d’études ou l’installateur ;
élaboration du projet en adéquation avec les normes et les capacités économiques ;
mise en œuvre des solutions d’optimisation.