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Tout savoir sur l’éclairage des surfaces de vente

Mis à jour le 16/09/2020

L’éclairage représente 25 % de la facture énergétique moyenne d’un commerce. Il s’agit d’un poste primordial pour l’attractivité du magasin.

Présentation de l’éclairage des surfaces de vente

L’éclairage constitue une part importante de la facture énergétique des commerces : jusqu’à 60 % dans certains domaines d’activité (l’habillement, l’alimentation, la pharmacie…). L’amélioration des conditions d’éclairage est source de confort pour les clients et le personnel. Cela permet aussi de mettre en valeur les produits, tout en améliorant l’attractivité du commerce.
 

  • l’efficacité lumineuse (en lm/W), quotient du flux lumineux émis (en lumen) par la puissance consommée de l’appareil (lampe et auxiliaires) ;

  1. l’Indice de rendu de couleur (IRC), c’est-à-dire la capacité à restituer les couleurs d’un objet. Ce paramètre est basé sur un rendu parfait (IRC = 100), ce qui équivaut à la vue d’un objet sous une lumière naturelle. Si l’IRC est inférieur à 80, la perception des couleurs est altérée.
  • les températures de couleur, qui s’échelonnent entre l’orangé (basse température, ambiance cosy) et le bleu (haute température, ambiance dynamique). Les températures de couleurs émises par les luminaires peuvent varier entre 2 500 et 6 000 K. Le choix de la température de couleur se fait en fonction de l’ambiance désirée au sein du commerce ;
     
  • le taux d’éblouissement d’inconfort (facteur UGR), qui rend compte de l’éblouissement engendré par l’éclairage. Ce taux est compris entre 10 (faible éblouissement) et 30 (éblouissement important).

 

Quatre aspects sont à prendre en compte dans l’optimisation de l’éclairage des surfaces de vente :

  1. l’efficacité lumineuse (en lm/W), quotient du flux lumineux émis (en lumen) par la puissance consommée de l’appareil (lampe et auxiliaires) ;
  2. l’Indice de rendu de couleur (IRC), c’est-à-dire la capacité à restituer les couleurs d’un objet. Ce paramètre est basé sur un rendu parfait (IRC = 100), ce qui équivaut à la vue d’un objet sous une lumière naturelle. Si l’IRC est inférieur à 80, la perception des couleurs est altérée ;
  • les températures de couleur, qui s’échelonnent entre l’orangé (basse température, ambiance cosy) et le bleu (haute température, ambiance dynamique). Les températures de couleurs émises par les luminaires peuvent varier entre 2 500 et 6 000 K. Le choix de la température de couleur se fait en fonction de l’ambiance désirée au sein du commerce ;
  • le taux d’éblouissement d’inconfort (facteur UGR), qui rend compte de l’éblouissement engendré par l’éclairage. Ce taux est compris entre 10 (faible éblouissement) et 30 (éblouissement important).

Dans les commerces, l’éclairage est utilisé sur trois postes différents :

  • l’éclairage général, qui dépend de l’ambiance recherchée. Peuvent être installés : des plafonniers (pour les plus grandes surfaces), des suspensions, des structures lumineuses suspendues, des dalles LED, ou encore des appliques ;
  • l’éclairage d’accentuation, qui doit mettre en valeur les produits à vendre pour attirer l’œil du prospect. Des spots encastrés ou des rails peuvent être mis en place en fonction du design désiré ;
  • l’éclairage de balisage, ou enseigne, qui permet d’attirer l’œil du client dans la rue. Ils doivent être voyants sans être trop agressifs pour la vision.

Sur chacun de ces postes, il existe différents types de sources lumineuses installées dans les commerces :

  • les lampes incandescentes halogènes sont assez énergivores. Les lampes sans réflecteur sont à différencier des lampes à réflecteur, souvent utilisées en éclairage d’accentuation mais dégageant beaucoup de chaleur. Malgré leur consommation excessive, elles sont toujours utilisées dans les commerces ;
  • les lampes aux iodures métalliques sont moins énergivores que les lampes halogènes (jusqu’à 5 fois moins consommatrices d’énergie) et plus résistantes (jusqu’à 15 000 heures de fonctionnement). Elles sont notamment utilisées en éclairage de vitrine ou d’accentuation. Leur flexibilité de température de couleur et leur faible dégagement de chaleur sont les deux avantages de ce type de source ;
  • les lampes fluorescentes (fluo compactes ou tubes fluorescents) sont notamment utilisées dans les zones où l’éclairage doit être uniforme et important. Ce sont des lampes peu énergivores et présentant un IRC élevé. Elles sont aussi assez résistantes ;
  • les lampes à LED présentent des caractéristiques intéressantes en matière de consommation et de rendu de couleur. Elles ont une bonne durée de vie (20 000 heures en moyenne) et on les trouve sous toutes les formes. Elles peuvent être intégrées à d’anciens luminaires (halogène, par exemple) ;
  • les OLED permettent un éclairage sur une surface. Elles sont cependant assez énergivores et donc réservées à l’éclairage décoratif et de balisage ;
  • les néons permettent d’obtenir une palette de couleurs intéressante. Ces sources sont notamment utilisées pour les enseignes lumineuses.

Chiffres clés sur les sources lumineuses

  IRC Efficacité lumineuse (lm/W) Durée de vie (h) Température de couleur (K) Application

Lampes halogènes

100

15 - 25

< 5 000

3 000 - 3 200

Vitrine
Accentuation

Lampes aux iodures métalliques

> 90

Jusqu’à 100

< 15 000

3 000 - 4 200 

Vitrine
Accentuation

Lampes fluorescentes

  • Fluo compactes

  • Tubes fluorescents 

 

Jusqu’à 104
(tubes T5)

< 24 000
(tubes T5)

2 700 - 6 500 

Général
Enseigne

Lampes à LED

> 80

Jusqu’à 120

< 50 000 

2 300 - 7 000

Général
Vitrine
Accentuation
Enseigne

Lampes OLED

> 90

15

NC

NC

Décoration
Balisage

Néons

75 - 90

65

< 60 000 en intérieur
< 30 000 en extérieur

2 300 - 10 500

Enseigne
Décoration

 

Que dit la réglementation ?

Selon l’arrêté du 22 mars 2017 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants, les exigences sont notamment :

  • Commande centralisée pour extinction ou détection de présence
  • Gradation en fonction de la lumière du jour avec un détecteur pour maximum 25 m2
  • Puissance installée < 1,6 W/m2/100 lux
L'article 8 de cet arrêté impose l'abaissement de l'éclairage des parking au niveau minimum réglementaire en l'absence d'occupation.


Sachez aussi que la commande de l’éclairage est réglementée en fonction de l’occupation des locaux et qu’en cas de luminosité naturelle suffisante, l’éclairage doit être éteint.
 
Selon l’arrêté du 28 décembre 2012 relatif aux normes RT 2012 des bâtiments neufs, et depuis le 1er janvier 2013, les exigences thermiques sont étendues notamment aux commerces.
La réglementation thermique impose ainsi la maîtrise des consommations énergétiques (faibles déperditions, faible consommation d’énergie…).
L’allumage et l’extinction de l’éclairage sont par ailleurs réglementés (détecteurs de présence, horloge). Et dans le cas d’une luminosité naturelle correcte, l’éclairage doit être commandé (via une horloge ou un dispositif de présence).
Enfin, dans les zones dont les points d’éclairage sont situés à moins de cinq mètres d’une baie, le dispositif doit être commandé séparément des autres points d’éclairage si la puissance totale installée dans chacune de ces positions est supérieure à 200 W.
 
Selon l’arrêté du 25 janvier 2013 relatif à l’éclairage nocturne des commerces :

  • les vitrines de magasin peuvent être allumées dès 7 heures, ou une heure avant le début de l’activité ;
  • les illuminations des façades ne peuvent pas être allumées avant le coucher du soleil.

L’extinction des éclairages est également réglementée. Les éclairages des vitrines de magasins de commerce ou d’exposition doivent en effet être éteints au plus tard à 1 heure, ou une heure après la fin de l’occupation de ces locaux si celle-ci intervient plus tardivement.
 
Le décret n° 2012-118 du 30 janvier 2012 relatif aux enseignes lumineuses impose des horaires d’arrêt de l’éclairage. Celles-ci doivent en effet être éteintes entre 1 heure et 6 heures, lorsque l’activité signalée a cessé, ou une heure après la cessation d’activité.
Elles peuvent être allumées une heure avant la reprise de cette activité, y compris entre minuit et 7 heures.
 
Selon le code du travail, et sa section relative à l’éclairage, l’éclairage doit être contrôlé afin d’éviter la fatigue visuelle et permettre de déceler les risques perceptibles pour la vue.
 
Selon l’arrêté du 1er août 2006 relatif à l’accessibilité des handicapés dans les établissements recevant du public, le dispositif d’éclairage doit être de qualité de telle sorte qu’aucune gêne visuelle ne soit ressentie. C’est pourquoi le dispositif doit permettre des valeurs d’éclairement d’au moins :

  • 20 lux pour tout le cheminement extérieur accessible ;
  • 100 lux pour toutes les circulations intérieures ;
  • 150 lux pour chaque escalier et équipement mobile ;
  • 200 lux au niveau des postes d’accueil.

Il existe également trois règlements européens relatifs à l’écoconception des lampes dans le secteur tertiaire :

Enfin, plusieurs normes abordent le sujet de l’éclairage dans les commerces.
La norme NF EN 12464-1 réglemente ainsi les niveaux d’éclairage moyens à maintenir en fonction des activités du commerce. Par exemple, 300 lm et UGR de 22 pour une zone de vente, ou 500 lm et UGR de 19 pour les caisses et zones d’emballage.
De son côté, la norme NF EN 15193-1 réglemente la quantité d’énergie maximale utilisable pour l’éclairage du commerce.
Les normes NF C15-150-1 et NF C15-150-2 visent, elles, les enseignes lumineuses.

Réussir son projet d’optimisation de l’éclairage

Un projet d’optimisation du poste éclairage doit intégrer quelques éléments importants :

  • la sensibilisation des utilisateurs aux enjeux énergétiques, et donc l’implication du personnel ;
  • le choix des sources lumineuses en fonction des critères suivants :
    • l’efficacité lumineuse (en lm/W) ;
    • la durée de vie ;
    • la température de couleur ;
    • l’Indice de rendu des couleurs (IRC).
  • le confort visuel et l’ambiance désirée (l’IRC et la température de couleur doivent être réfléchis) ;
  • la réglementation en vigueur et les normes d’éclairage et d’installation ;
  • une approche en coût global considérant le coût non pas initial, mais sur l’ensemble de la durée de vie de l’équipement (investissement, maintenance, gain énergétique). Un exemple d’approche en coût global est présenté dans le guide Rénovation de l’éclairage des commerces de centre-ville (PDF – 5.9 Mo).

La rénovation de votre éclairage sera ainsi facilitée en suivant ces trois phases :

  1. diagnostic général de l’éclairage réalisé par un bureau d’études ou l’installateur ;

  2. élaboration du projet en adéquation avec les normes et les capacités économiques ;

  3. mise en œuvre des solutions d’optimisation.