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Pourquoi bien aérer et rafraîchir son magasin ?

Mis à jour le 16/09/2020

Dans un commerce, la ventilation et la climatisation permettent d’améliorer le confort de chacun, et de rendre la boutique plus attractive.

Ventilation et climatisation en magasin : quelques chiffres

Pour la plupart des personnes, hors activité physique soutenue, la température de confort se situe entre 20 et 24 ℃ l’hiver et entre 23 et 27 ℃ l’été. En période chaude, un client sera ainsi plus attiré par un commerce lui proposant une température agréable.

Mais maîtriser la ventilation et la climatisation de son magasin permet en plus de maintenir une température constante dans un environnement où les apports énergétiques sont nombreux.
Par exemple, une personne va fournir 115 W chaque heure dans un commerce à 21 ℃ et rejeter 35 g d’eau par la transpiration et la respiration.
Les matériels électroniques, tels que l’éclairage, sont également source de chaleur. Il est donc nécessaire de réguler le tout pour pouvoir évoluer dans un environnement adéquat.

Il faut également noter que le conditionnement d’air doit être étudié en fonction de l’activité, de l’ambiance recherchée et de la clientèle reçue. Sans oublier qu’une baisse de 1 ℃ dans un local engendre une surconsommation du système de climatisation de 12 à 18 %.

Toujours est-il que le poste climatisation est source de forte consommation (en moyenne 13 % de la facture énergétique). Le poste ventilation est, lui, moins énergivore, mais représente tout de même 7 % de la facture énergétique d’un commerce. C’est pourquoi il est important d’agir sur ces deux postes pour des économies d’énergie, tout en conservant la qualité de l’air intérieur du commerce.

Il faut ainsi savoir qu’il existe trois types de climatisation :
 
  • monobloc ou climatiseur individuel dit « climatiseur mobile » ;
  • mono-split, climatiseur individuel composé de deux unités séparées (une intérieure et une extérieure) entre lesquelles circule un fluide frigorigène ;
  • multi-split, une unité placée à l’extérieur et reliée à plusieurs unités au sein du local à climatiser.
La technologie monobloc, dite « mobile », est déconseillée tant elle est énergivore et surtout plus bruyante que les deux autres. Le climatiseur multi-split favorise une gestion globale de la climatisation dans un bâtiment avec plusieurs pièces. Ceci étant, dans certains cas (comme un commerce de détail avec une seule pièce à climatiser), le mono-split peut être intéressant.
 
Du point de vue de la ventilation, il est primordial de bien dimensionner le réseau et d’éviter des débits superflus. Une réduction du débit de 20 % peut en effet entraîner une diminution de 50 % de la puissance du ventilateur.
 

Que dit la réglementation sur la ventilation et la climatisation dans les commerces ?

Le règlement sanitaire départemental type définit les conditions de ventilation dans différents secteurs.

L’article 63 stipule ainsi que les prises d’air neuf doivent être placées au minimum à 8 mètres de toute source potentielle de pollution afin d’éviter une augmentation de la pollution intérieure.
Ce règlement fixe aussi le taux d’air neuf nécessaire : dans une surface de vente, il est de 22 m3/h/occupant.

Le code du travail impose, par ailleurs, à l’employeur de mettre en œuvre un environnement sain de travail. Pour ce faire, le débit minimal d’air neuf assuré par ventilation mécanique dans un commerce doit être de 30 m3/h/occupant (article R4222-6 du décret n° 2008-244 du 7 mars 2008).

Afin d’améliorer l’air intérieur, il est aussi conseillé de diminuer les apports en polluants. Depuis le 1er janvier 2012, des étiquettes, du même type que les étiquettes énergie, sont accolées aux matériaux de construction et décoration. Il est donc possible de repérer les produits trop polluants pour l’intérieur.

La réglementation F-Gas, concernant les fluides frigorigènes, a été révisée et le texte a été publié au journal officiel le 20 mai 2014. Elle a pour but de diminuer la mise à disposition des HFC entre 2015 et 2020 afin de réduire de 2/3 les émissions de CO2 dues à ces gaz. Depuis la RT2000, la réglementation impose même la présence d’une ventilation dans tous les nouveaux bâtiments climatisés.
 

Réussir l’optimisation de la ventilation et de la climatisation de sa boutique

Pour optimiser les postes ventilation et climatisation de son commerce, il est nécessaire de prendre en compte plusieurs éléments :
 
  • la sensibilisation des utilisateurs aux enjeux énergétiques d’une ventilation ou d’une climatisation excessive. Il est ainsi possible de limiter l’utilisation d’appareils consommateurs en mettant en œuvre quelques bonnes pratiques l’été :
     
    • l’ouverture des fenêtres aux heures les plus fraîches (tôt le matin, ou la nuit quand c’est possible) plutôt que la surventilation en journée ;
    • la fermeture des portes et des fenêtres aux heures les plus chaudes et quand la climatisation fonctionne (voire l’emploi de rideau d’air si certaines portes sont régulièrement ouvertes, afin de limiter les déperditions). 
  • la température optimale d’un local doit se situer à 4/5 ℃ en dessous de la température extérieure. Ainsi, quand il fait 30 ℃ à l’extérieur, il est conseillé de ne pas descendre sous les 26 ℃. Il est donc inutile de trop climatiser, au risque de gêner certains clients à leur entrée ou à leur sortie ;
     
  • le choix d’un appareil adéquat aux besoins du local, tenant compte :
     
    • des plages de fonctionnement ;
    • des coefficients de performance des climatiseurs ;
    • de l’ambiance souhaitée vis-à-vis du type de pollution présente dans le commerce (dans certains cas, un épurateur peut être intégré pour l’extraction de polluants néfastes à la santé).
  • la réglementation en vigueur pour ces postes, ainsi que la prise en compte des diverses possibilités de financement ;
     
  • une approche en coût global, considérant le coût sur l’ensemble de la durée de vie de l’équipement : investissement, maintenance, mais aussi gain énergétique.