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Comment évaluer votre gisement de déchets ?

Mis à jour le 14/11/2023

Pour négocier avec vos prestataires de collecte et de traitement de déchets, optimiser la gestion en interne ou identifier des actions possibles de prévention, il est important de connaître son gisement de déchets.

L'objectif de cette étape est de qualifier et de quantifier les déchets produits par votre entreprise – il n’est pas indispensable de disposer de chiffres très précis ! Cela vous aidera à identifier les catégories les plus importantes, et à cibler les actions à réaliser ultérieurement.

Que dois-je faire ?

Plusieurs approches peuvent être utilisées pour évaluer ce gisement :

Approche par facture d'enlèvement des déchets

C’est la méthode la plus facile et la plus efficace.

Avantage : vous disposerez de chiffres assez précis concernant les quantités éliminées.
Inconvénients : certaines factures concernent plusieurs déchets à la fois (ex. : coût d’enlèvement de la benne des déchets en mélange : 1 000 euros/an). Il est alors difficile de séparer les tonnages (combien de plastique, de papier dans la benne déchets en mélange ?).

Pour compléter cette première approche, il est vivement conseillé d’y coupler l’approche visuelle, qui permet d’évaluer plus précisément les gisements de déchets de l’entreprise.

Approche visuelle

Cette méthode se base sur une estimation visuelle du volume et de la répartition par catégorie des déchets. Elle peut être utilisée pour les déchets qui n'ont pas de facture propre.

Avantage : vous obtiendrez une bonne idée des quantités et volumes de la majorité des déchets produits par votre entreprise.
Inconvénient : certains déchets, produits en faible quantité ou de façon ponctuelle, ou encore déversés dans l’évier, ne seront probablement pas pris en compte avec ce procédé.

L’approche par bilan « matières achetées » viendra compléter ces deux premières approches.

Approche par bilan « matières achetées »

Sur la base d'une approche en coût complet appliquée aux pertes matières, tous les flux non rentables sont assimilables à des déchets. Les recettes de recyclage ou celles issues de la revente des sous-produits et co-produits restent inférieures au coût complet des déchets. L'entreprise a donc tout intérêt à réduire ses flux d'un point de vue économique.

Pour mettre en oeuvre de cette approche :

  • munissez-vous des factures d’achat des matières premières dont les quantités de déchets produites n’ont pu être déterminées par les deux approches précédentes ;
  • estimez les quantités éliminées dans l’année à l’aide du bilan suivant : 

matières achetées - matières vendues au client - variation du stock = déchets produits en interne.

Ex. : si l’entreprise achète 100 t de fer blanc par an pour produire des boîtes de conserve et vend 900 000 boîtes de 100 g, soit 90 t, la quantité de déchets reprise par le ferrailleur est de 10 t/an.
Ex. : si la maintenance achète 500 bombes aérosols chaque année, la quantité de déchets correspond à 500 bombes vides (en absence de stocks).

Vous pouvez désormais quantifier les flux et déterminer les lieux de production de vos déchets.