Autres actions de l'Agence

Définition, sources d’émission et impacts

Mis à jour le 12/07/2017

Les polluants organiques persistants (POP) émis dans l’atmosphère présentent de nombreux effets nuisibles pour l’homme et l’environnement.

Quatre propriétés pour définir les POP

Les polluants organiques persistants correspondent à des molécules complexes qui, contrairement aux autres polluants atmosphériques, ne sont pas définies à partir de leur nature chimique, mais sur la base de quatre propriétés :

  • la toxicité (impacts sur la santé humaine) ;
  • la persistance dans l'environnement (résistance aux dégradations biologiques naturelles) ;
  • la bioaccumulation (absorption de la part des tissus vivants) ;
  • la capacité de transport longue distance (des zones à forte activité humaine vers les pôles).

Les quatre principaux polluants organiques persistants émis non intentionnellement par l’industrie sont les polychlorobiphényles (PCB), l'hexachlorobenzène (HCB), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les dioxines/furanes (PCDD-F). Ces polluants ont un impact à l’échelle planétaire et sont visés par deux textes internationaux, qui établissent des listes nominatives de POP : le protocole d’Aarhus, signé en juin 1998 et amendé en 2009, puis la convention de Stockholm, signée en mai 2001. Les substances que l’on y trouve se répartissent en trois catégories :

  • les substances produites non intentionnellement par des activités humaines ;
  • les substances issues de la fabrication et de l’utilisation de produits chimiques ;
  • les substances issues de l'utilisation de pesticides.

Les sources d’émission des POP

Les procédés industriels comprenant une étape de combustion (incinération de déchets, métallurgie, production de chaleur...) constituent des émetteurs potentiels de polluants organiques persistants non intentionnels, qui proviennent généralement de combustions incomplètes.

Bien que difficiles à évaluer, les sources diffuses sont également considérées comme significatives. On trouve parmi celles-ci les incinérations de fond de jardin, la combustion résidentielle, les feux de décharge, les feux de forêts, ou encore les incendies de bâtiments.

Il faut tout de même souligner qu'en France, les émissions de POP ont très fortement diminué depuis une vingtaine d’années. Dans le cas des dioxines/furanes, la baisse s'élève à 98%.

Les POP affectent la santé et l’environnement

Les polluants organiques persistants, qui présentent des effets toxiques sur la santé humaine et sur la faune, sont associés à une vaste gamme d’effets nuisibles tels que la dégradation du système immunitaire, l’altération de la reproduction et le développement des propriétés cancérigènes. L’exposition prolongée aux POP peut provoquer des perturbations chroniques, même à de faibles concentrations. Et en raison de leur propriété de bioaccumulation et de résistance aux processus de dégradation biologique, des impacts sont également observés très loin des sources d’émission.