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Les émissions d’ammoniac (NH3)

Mis à jour le 19/09/2018

Les émissions d’ammoniac, qui contribuent à la formation de particules fines et à l’eutrophisation des milieux, sont à 94 % dues à l’agriculture.

Réduire les émissions d’ammoniac

L’ammoniac (NH3) est un composé chimique émis par les déjections des animaux et les engrais azotés utilisés pour la fertilisation des cultures. Son dépôt excessif en milieu naturel peut conduire à l’acidification et à l’eutrophisation des milieux. De plus, il peut se recombiner dans l’atmosphère avec des oxydes d’azote et de soufre pour former des particules fines (PM2,5). On observe ainsi une contribution importante de l’ammoniac aux pics de particules fines au début du printemps, période d’épandage de fertilisants et d’effluents d’élevage.
La France, avec 708 kilotonnes émises dans l’atmosphère, était en 2014 le premier émetteur d’ammoniac de l’Union européenne. L’ammoniac était produit à hauteur de 94 % par l’agriculture (CITEPA, Rapport SECTEN 2018), faisant de ce secteur le levier principal pour la réduction des émissions de NH3 en France.

Les rejets d’ammoniac réglementés

Un ensemble de réglementations internationales a été mis en place depuis la fin des années 1990 pour diminuer les émissions de NH3 : le protocole de Göteborg, la directive NEC n° 2001/81/CE, la directive Qualité de l’air 2008/50/CE et la directive IED (Industrial Emission Directive).
En France, le Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA, PDF - 1.1 Mo), actuellement en cours de révision, découle de ces réglementations. L’objectif est de réduire les émissions nationales d’ammoniac de 13 % en 2030 par rapport à 2005, alors que les niveaux d’émissions reportés dans l’inventaire national ne montrent pas d’évolution notable depuis plus de 30 ans.

Mieux gérer et valoriser l’azote

En 2016, l'agriculture a contribué à hauteur de 94 % des émissions d'ammoniac (les deux principaux émetteurs étant l'élevage et la fertilisation minérale avec respectivement 65,6 % et 25,9 % de ces émissions), 9 % des émissions de particules de diamètre inférieur à 5 microns et 14 % des émissions de Carbone suie (CS) au périmètre métropole (Rapport SECTEN 2018).

La réduction des émissions de NH3 passe principalement par une meilleure gestion et valorisation de l’azote contenu dans les effluents d’élevage, les fertilisants et l’alimentation animale. Comme en témoigne l’étude prospective sur le potentiel de dix actions de réduction des émissions d’ammoniac dans les élevages français aux horizons 2020 et 2030 (PDF - 2.7 Mo), divers leviers existent.